Ces dernières années, les capacités militaires de la Chine ont fait l’objet d’un examen et de spéculations intenses. Un domaine qui a suscité l’intérêt des analystes de la défense et des passionnés est le système d’alerte et de contrôle aéroporté (AWACS) de la Chine. L’AWACS, souvent appelé « Œil du Dragon dans le Ciel », est un composant essentiel de toute force aérienne moderne, offrant des capacités de surveillance et de commande inestimables. Mais la Chine possède-t-elle son propre AWACS ? Examinons cette question et explorons les faits.
Tout d’abord, définissons ce qu’est un AWACS. Un système d’alerte et de contrôle aéroporté est un système radar aéroporté sophistiqué monté sur un avion, généralement une plateforme commerciale ou militaire modifiée. Il est conçu pour détecter, suivre et identifier les avions, les missiles et d’autres menaces aériennes sur une large zone. De plus, les plates-formes AWACS servent de centres de commandement et de contrôle, coordonnant et dirigeant les opérations aériennes en temps réel.
Le voyage de la Chine vers le développement de sa propre capacité AWACS a commencé à la fin des années 1990. Des rapports suggèrent que la Chine a acquis plusieurs avions AWACS A-50 Mainstay de fabrication russe, qui ont servi de base à leur programme indigène. Ces acquisitions précoces ont fourni à la Chine des connaissances précieuses sur la technologie et les concepts opérationnels des AWACS.
Au fil des années, la Chine a accompli des progrès significatifs dans le développement de ses propres plates-formes AWACS. En 2003, la Force aérienne de libération du peuple chinois (PLAAF) a dévoilé son premier AWACS produit en Chine, connu sous le nom de KJ-2000. Cet avion, basé sur l’avion de transport russe Ilyushin Il-76, a mis en valeur le savoir-faire technologique croissant de la Chine dans le domaine de la surveillance aéroportée.
Le KJ-2000 est équipé d’un puissant radar à réseaux à balayage électronique actif (AESA), capable de détecter et de suivre simultanément plusieurs cibles. Avec une portée de plus de 400 kilomètres, il offre à la PLAAF une conscience situationnelle accrue et la capacité de contrôler l’espace aérien de manière plus efficace. Le KJ-2000 a depuis été déployé lors de divers exercices militaires et est devenu le symbole du pouvoir aérien croissant de la Chine.
En plus du KJ-2000, la Chine a également développé d’autres variantes d’AWACS. Le KJ-500, basé sur un avion de transport Y-9 plus petit, offre des capacités similaires au KJ-2000 mais avec une portée réduite. On pense que cette variante est plus adaptée aux opérations dans l’espace aérien régional de la Chine.
Pour renforcer davantage ses capacités AWACS, la Chine travaille apparemment sur le développement d’une plate-forme AWACS de nouvelle génération, connue sous le nom de KJ-3000. Bien que les détails sur cet avion soient rares, les experts prévoient qu’il disposera de systèmes radar avancés et de capacités améliorées de commande et de contrôle.
Il est important de noter que les informations présentées ici sont basées sur des renseignements accessibles au public et des analyses d’experts. Le développement militaire de la Chine est souvent entouré de secret, et les détails officiels sur son programme AWACS sont limités. Cependant, l’existence et le déploiement opérationnel du KJ-2000 et du KJ-500 sont largement reconnus par les analystes de la défense.
En conclusion, la Chine a réalisé des progrès significatifs dans le développement de sa propre capacité AWACS. Les KJ-2000 et KJ-500 sont des indications claires de l’engagement de la Chine à renforcer sa surveillance et ses capacités de commande aéroportées. À mesure que la Chine continue d’investir dans sa modernisation militaire, il est probable que nous assisterons à de nouvelles avancées dans son programme AWACS. L’Œil du Dragon dans le Ciel devient sans aucun doute un atout redoutable dans l’arsenal de puissance aérienne de la Chine.
Sources :
– Defense Industry Daily
– The Diplomat
– Jane’s Defence Weekly